Le 29 septembre 2025, Electronic Arts a confirmé son rachat par le Public Investment Fund (PIF) d’Arabie Saoudite, associé aux fonds Silver Lake et Affinity Partners, pour une somme avoisinant les 55 milliards de dollars. 

Une transaction historique qui soulève immédiatement une question : quelles conséquences pour les licences esports majeures de l’éditeur ?

EA : un poids lourd du sport et du compétitif

EA reste l’un des éditeurs les plus influents de l’industrie, avec des franchises comme EA SPORTS FC (ex-FIFA), Madden NFL, College Football, Apex Legends ou encore F1. Ces licences disposent d’une forte dimension compétitive et sont soutenues par des circuits esports mondiaux (EA SPORTS FC Pro, Apex Legends Global Series, Madden Championship Series, etc.).

Dans son communiqué, Andrew Wilson, CEO d’EA, s’est montré enthousiaste :

« Ce moment est une puissante reconnaissance du travail remarquable de nos équipes. Avec nos nouveaux partenaires, nous allons repousser les limites du divertissement, du sport et de la technologie, et créer des expériences transformantes pour inspirer des générations. »

L’esport, un levier stratégique pour le PIF

Le Public Investment Fund multiplie les investissements massifs dans le gaming et l’esport. On lui doit déjà la création de l’Esports World Cup à Riyad, qui rassemble les meilleures équipes mondiales avec des donations records ainsi que l’Esports Nations Cup, prévue pour 2026.

Ces compétitions complètent un calendrier bien chargé avec des tournois réputés tels que le Valorant Champions 2025, les sessions Blast sur Counter Strike ou encore les Mondiaux de Fortnite.

Dans ce contexte, l’intégration d’EA dans l’écosystème saoudien paraît stratégique. Apex Legends, EA SPORTS FC ou encore Madden pourraient être intégrés plus largement aux grandes compétitions mondiales soutenues par le PIF et renforcer ainsi leur visibilité et leur attractivité.

Des opportunités… mais aussi des inquiétudes

Si beaucoup voient dans ce rachat une opportunité pour donner une nouvelle impulsion aux circuits esports d’EA, d’autres s’interrogent. Les acquisitions récentes dans le secteur ont parfois mené à des restructurations lourdes : Microsoft avait licencié près de 1 900 employés après l’intégration d’Activision-Blizzard. EA traverse déjà une période délicate, marquée par la perte de la licence FIFA et les difficultés de BioWare.

Pour l’instant, rien n’indique que les championnats actuels seront affectés à court terme. Mais à moyen terme, le rapprochement avec les ambitions esports du PIF pourrait modifier en profondeur la façon dont les compétitions sont organisées et financées.

Quelle sera la suite ?

Avec ce rachat record, EA entre dans une nouvelle ère. Si l’incertitude demeure sur l’avenir de ses studios et de ses équipes, une chose est claire : ses titres compétitifs comme Apex Legends, EA SPORTS FC et Madden sont désormais au cœur des ambitions mondiales de l’Arabie Saoudite dans l’esport.